Mort d'un psychiatre en prison: Appel à une enquête
Le collectif ordino-syndical, qui regroupe les structures syndicales et les conseils de l’ordre de tous les professionnels de santé, a appelé, dans un communiqué, les professionnels de la santé à porter le brassard rouge, ce lundi 18 mars 2024, dénonçant la mort, en prison, du psychiatre Mohamed Hajji, après la détérioration de son état de santé, à cause des conditions de détention dans l'établissement pénitentiaire de Bizerte.
Le collectif, réuni hier dimanche, au siège du Conseil national des médecins, a dénoncé "le placement en détention préventive de nombreux professionnels de la santé, sans preuve d'un manquement ou d'un délit, liés à leur exercice professionnel".
Il a, par ailleurs, appelé à l'ouverture d'une enquête sur les circonstances du décès du docteur Mohamed Hajji, afin de déterminer les responsabilités, demandant au ministère de la Santé d'assumer sa responsabilité dans la défense de ses adhérents, pendant l'exercice de leurs fonctions.
D'autre part, le collectif ordino-syndical a demandé une réunion conjointe avec les ministres de la Justice, Leïla Jaffel et de la Santé Ali Mrabet, afin de trancher sur ce sujet.
Dans son communiqué, le collectif a insisté aussi sur l'impératif de la retenue et du respect du principe de la présomption d'innocence, dans le traitement des dossiers judiciaires qui conernent les professionnels de la santé dans l'exercice de leurs fonctions, compte tenu de leur nature technique, d'où la ligique de leur maintien en état de liberté, en attendant la conclusion des enquêtes.
Et d'appeler à accélérer la révision des lois en lien avec ce sujet, notamment celui relatif à la responsabilité médicale, souhaitant que les décision et les peines de prison ne soient prononcées qu'en cas d'erreurs médicales, avérées par des preuves et des expertises préalables.